La perception de l’infidélité entre les femmes et les hommes

Publié le : 11 mai 20216 mins de lecture

L’infidélité est l’un des plus grands obstacles qu’un couple peut se retrouver à devoir surmonter. En fait, dans la plupart des cas, elle est la cause d’une rupture. Dans beaucoup de ces cas, le problème vient des différences individuelles dans la définition de l’infidélité. Il semble, en effet, que les hommes et les femmes ne le comprennent pas de la même manière.

En réalité, il n’est parfois pas si simple de déterminer s’il y a eu ou non infidélité. La plupart des gens s’accordent à dire qu’il y a infidélité lorsqu’il y a des rapports sexuels en dehors du couple.

Mais qu’en est-il des SMS envoyés subrepticement ? Des photos de clins d’œil sur les réseaux sociaux ou autres médias numériques ? Et d’un autre côté, est-ce que maintenir une amitié avec un ex peut être considéré comme une infidélité ?

Ce sont des sujets importants dont tous les couples doivent parler et établir un accord où les limites sont claires. Ceci est particulièrement important si l’on considère une étude qui a trouvé des données soutenant l’hypothèse selon laquelle les hommes et les femmes ont généralement des idées très différentes sur ce que signifie être infidèle. L’absence de clarification et d’accord sur ce point peut entraîner de graves problèmes.

Les différentes perceptions de l’infidélité entre les hommes et les femmes

La recherche publiée dans Sexual

Pour déterminer comment le sexe, entre autres facteurs, influence la conception de l’infidélité, les chercheurs ont demandé à 354 collégiens de remplir un questionnaire sur le sujet. Les participants ont attribué à plusieurs actes une note allant de 1 (certainement pas infidèle) à 4 (certainement infidèle), y compris des actes sexuels tels que le baiser ou le rapport sexuel, des actes émotionnels tels que tomber amoureux sans passer à l’acte, des fantasmes tels que se rendre dans un club de strip-tease ou regarder de la pornographie.

Le questionnaire comprenait également des questions visant à déterminer d’autres aspects qui pourraient avoir une relation significative avec la perception de l’infidélité, comme la peur du rejet et l’anxiété. En ce qui concerne la peur de l’intimité et la sensibilité au rejet, il ne semble pas y avoir de différence entre les sexes. Cependant, les femmes considéraient plus fréquemment que le « partage » était en soi une infidélité, comprenant le partage comme l’échange de pensées et de sentiments intimes, notamment sur le plan mental ou spirituel.

Les femmes étaient plus susceptibles de considérer les actes et les sentiments sexuels comme une infidélité. À cet égard, pour la plupart des hommes, seuls les rapports sexuels réels sont considérés comme une infidélité. Cependant, pour les femmes, l’échange de pensées et de sentiments intimes, en particulier lorsqu’il est mental ou spirituel, peut également être qualifié d’infidélité. Bien sûr, il y aurait des exceptions dans les deux sexes.

Les femmes sont plus sensibles à l’infidélité émotionnelle

L’idée que les femmes incluent une plus grande variété d’actes, comportementaux ou mentaux, dans la définition de l’infidélité est soutenue par des enquêtes antérieures. « Ce schéma de résultats suggère que les femmes sont plus sensibles que les hommes aux éventuelles violations liées à l’infidélité dans le cadre d’une relation romantique », écrivent les auteurs. « Ceux qui se situent plus haut sur l’échelle du partage sont plus sensibles, peut-être pour préserver leur relation avec un être cher. »

Cette étude pourrait aider les thérapeutes de couples à éduquer leurs clients/patients. Indépendamment de ce qu’ils ont fait ou pourraient faire, si les couples décident de passer à autre chose, ils doivent parvenir à un accord dans lequel ils déterminent des limites claires. D’autre part, certaines des personnes qui, selon leur partenaire, ont été infidèles, ne l’ont pas été selon leurs critères. Le fait de souligner ce point et d’y travailler peut être la clé pour parvenir à la réconciliation et à l’accord qui ont été indiqué précédemment.

D’autre part, si la personne ne sait pas/comprend que son partenaire peut considérer certaines de ses attitudes comme de l’infidélité, pourquoi ne le ferait-elle pas ou continuerait-elle à le faire ? « Un résultat idéal de l’intervention thérapeutique serait une compréhension et une communication accrues entre les partenaires, un engagement dans la relation et une satisfaction de celle-ci », conclut l’étude.

Quoi qu’il en soit, loin d’être une question purement abstraite, les différences individuelles dans les « critères d’infidélité » peuvent marquer le cours d’une relation, générer du ressentiment et des malentendus. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un sujet simple, il s’agit donc de l’une des conversations que tout couple devrait avoir au début de l’histoire pour en assurer le bien-être et la progression.

Pour plus d'informations : L'amitié peut-elle exister entre un homme et une femme ?

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